La dysplasie de la hanche (DH) est un trouble multifactoriel du développement de l'articulation de la hanche. Elle entraîne une diminution de la stabilité et peut entraîner des modifications dégénératives de l'articulation.
La dysplasie de la hanche chez le chien n'est pas congénitale (les chiots naissent donc avec des hanches normales), mais se forme tôt dans la croissance. Il est donc tout à fait possible que le chiot paraisse en parfaite santé lors de l'achat, mais qu'après quelques mois, il commence à montrer des signes de dysplasie. La dysplasie de la hanche est l’affection orthopédique la plus courante chez les grandes races de chiens, mais en principe, toutes les races peuvent être touchées.
Le diagnostic définitif est posé sur la base d'un examen orthopédique associé à des radiographies. Il existe différentes options pour le traitement de la dysplasie de la hanche et le choix du traitement est déterminé par l'âge, le poids, le degré d'arthrose et la fonction du chien.
1. Traitement conservateur
Un traitement conservateur comprend une physiothérapie intensive, des promenades contrôlées en laisse, un contrôle du poids et, éventuellement, des anti-inflammatoires et des compléments alimentaires. Ce traitement peut être essayé chez les chiens présentant des symptômes légers et chez les jeunes chiens présentant des caractéristiques radiographiques minimes. Si cela ne donne pas de résultats, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
2. Traitements chirurgicaux
2.1 Inclinaison du bassin
Lors d'une inclinaison du bassin (Ostéotomie Pelvienne Triple, OPT) l'acétabulum est pivoté autour de son axe afin que la tête fémorale s'adapte mieux à l'acétabulum. Le but de ce traitement est de corriger la subluxation (mauvais ajustement) de la tête fémorale afin d'empêcher la progression des modifications dégénératives. Cette technique ne peut être pratiquée que sur des chiens présentant des signes légers d'arthrose (idéalement âgés de moins de 10 mois, mais dans certains cas, elle peut également être pratiquée sur des animaux légèrement plus âgés).
2.2 Excision de la tête fémorale et du col fémoral
Cette technique consiste à retirer la tête et le col du fémur, puis à former une pseudo-articulation. Le grand avantage de cette technique est qu'elle peut être réalisée à n'importe quel stade de la maladie. Une excision de la tête et du col du fémur est particulièrement efficace chez les chiens de petite taille et de poids léger, mais peut également être pratiquée chez les chiens de plus grande taille.
Comme il n'y a plus d'articulation après l'intervention, tout doit être pris en charge par les muscles environnants. Il va sans dire que cette intervention doit s'accompagner d'une physiothérapie intensive afin de stimuler l'utilisation de la patte le plus rapidement possible.
2.3 Prothèse de hanche (Total Hip Replacement, THR)
La raison la plus courante pour réaliser une arthroplastie de la hanche est de soulager la douleur et l'inconfort causés par de graves modifications dégénératives secondaires à une dysplasie de la hanche et à des fractures intra-articulaires. D'autres causes peuvent être, par exemple, une luxation chronique de la hanche et des luxations aiguës irréductibles.
Au cours de cette intervention, l'articulation de la hanche douloureuse ou endommagée est retirée et remplacée par une prothèse. Cela permet d'éliminer la cause de la douleur et/ou de la raideur et le patient peut reprendre ses activités normales.
Au cours de l'opération, la tête fémorale est retirée et remplacée par une « tige » en titane sur laquelle est également fixée une tête en titane. Cette tête s'adapte parfaitement, pour ainsi dire, dans la cavité artificielle placée dans le bassin.
La plupart des chiens se remettent rapidement et peuvent réutiliser le membre opéré après quelques jours seulement. Pendant les premières semaines suivant l'opération, l'activité physique sera limitée à quelques courtes promenades, mais celles-ci pourront rapidement être prolongées.
Des contrôles cliniques et radiologiques sont nécessaires pour évaluer l'évolution et, si nécessaire, intervenir rapidement en cas de complications éventuelles telles qu'une infection, des fractures osseuses et le « descellement » de la prothèse.
La prothèse restera en place toute la vie et permettra au patient d'exercer sans douleur ses activités normales, ce qui serait impossible autrement. Grâce à l'amélioration des techniques chirurgicales et des prothèses, l'avenir semble prometteur.
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